Le marathon de Thomas à Paris

Comme convenu, voici le traditionnel compte-rendu d’après course.

Je suis évidemment ravi de ce résultat qui me voit améliorer de près de 6′ mon précédent record sur la distance et finir à une inespérée 119ème place en 2h41’36”. Les raisons de ce qui est à ce jour ma plus belle course sont multiples:

-en amont, une préparation empirique, sans entraîneur, mais qui a été méticuleuse et qui s’est révélée payante au final. Les 100km de Millau m’ont beaucoup apporté en foncier et la saison de cross a amélioré ma vitesse et ma capacité à me faire mal sur une course. J’ai aussi profité d’autres coureurs de la tribu Aspttistes qui s’aligneront sur des longues distances pour caler quelques sorties longues communes.

-une météo clémente. L’hiver fut certes pluvieux en Normandie, mais nous n’avons pas subi d’épisode de neige et j’ai pu m’entraîner à peu près comme je le voulais. La météo du jour était également très convenable avec un peu de vent (notamment sur les quais de Seine), mais rien de dramatique.

-la forme du jour. Il y a des courses où inexplicablement rien ne va et d’autres où les sensations sont exceptionnelles. Mon échauffement fut habituel ce matin, mais dès les premiers hectomètres, je me suis senti en grande forme ce matin.

2 autres raisons essentielles sont en revanche indépendantes de ma volonté.

J’ai eu une grippe il y a 5 semaines qui m’a obligé à respecter une semaine de repos. Sans être malade, je ne me serais pas autorisé cette semaine “blanche”. Pour autant, je pense aujourd’hui qu’elle me fut salutaire, me permettant d’assimiler les efforts des premières semaines de préparation.

La seconde raison tient au fait que j’ai appuyé sans le vouloir 2 fois (soit 1 de trop) sur mon chrono en franchissant la ligne de départ. Ma montre ne s’est donc pas déclenchée et je m’en suis aperçu après 700/800 mètres. Tous mes temps de passage ne correspondaient donc pas au temps de ma montre et j’ai donc été dans l’obligation de me caler instinctivement sur mon allure marathon. Je partais initialement pour me rapprocher de 2h45. Si ma montre avait rempli son rôle, j’aurais jugé que les bases sur lesquelles j’avais commencé ce marathon étaient trop élevées et j’aurais baisser de rythme. Les chronomètres officiels de la course m’ont informé à partir du 5ème km que j’étais parti plus vite que prévu. M’apercevant que j’arrivais à tenir la cadence sur les premiers km, je décidais de continuer aussi longtemps que possible. Comme lors de mes précédents marathons, la course a réellement démarré après le 30ème km. J’ai commencé à avoir de légères crampes aux mollets qui ne m’ont pas contraint de m’arrêter pour m’étirer mais qui ont rendu les choses plus compliquées sur le plan physique et mental. Le charme du marathon c’est qu’avant de franchir la ligne d’arrivée, on ne peut jurer de rien. Ce matin, j’ai craint jusqu’à la fin que ces crampes ne se réveillent brutalement et m’obligent à une séance d’étirements chronophage ou à ralentir sérieusement l’allure. L’arrivée n’en fut que plus heureuse. Je boucle ce marathon en étant surpris d’avoir atteint un temps qui me semblait absolument inaccessible. Je suis d’autant plus content que je finis exténué (mais j’étais prévenu avant et j’étais venu pour cela) en réussissant toutefois à quasiment équilibrer ma course puisque je passe le 1er semi en 1h19’53” et que je fais le 2ème en 1h21’53”.

Merci à vous pour vos soutiens avant et après la course. J’espère que tout s’est bien passé pour le reste de la tribu durant un week-end où encore u l’ASPTT a été sur tous les fronts, ou presque. Bonne soirée. Thomas