Dimanche 10 avril 2016

Marathon de Rotterdam

Bonjour à vous tous,

Me voici de retour de Rotterdam, où j’ai couru mon 7ème (et dernier!) marathon. Durant toute la préparation, je me disais que ce serait vraisemblablement la dernière fois que je pourrais courir un marathon en ayant l’espoir d’améliorer mon record. J’ai donc suivi quasiment  à la lettre le plan concocté par le maestro Arnaud Gonzalez (un homme capable de rendre attrayante et ludique une sortie longue!) pour mettre toutes les chances de mon côté. La dernière semaine de préparation fut la plus pénible, car je me suis mis une pression comme jamais et je me suis laissé envahir par le doute. Il était temps que le départ soit donné.

Quelques instants avant ce fameux départ justement, la sono a entonné les 1ères mesures de “You’ll never walk alone”, repris aussitôt en choeur (et en hurlant) par les néerlandais et tous les anglophones. A faire frissonner un supporter de Liverpool, pour les amateurs de foot. A faire frissonner un supporter du Stade Malherbe de Caen, d’ailleurs.

La pression étant maximale au départ, j’ai laissé filer les jambes en prenant un départ un peu trop rapide. Durant la 1ère heure, je suis tout le temps en avance sur mon tableau de marche. Je passe le 10ème km en 36’22” et le 15ème km en 54’57”. J’ai bien conscience que l’allure est un peu soutenue, mais j’ai bénéficié de l’aide de petits groupes durant les 10 premiers km. Durant la 2ème heure, j’ai beaucoup couru seul. Les coureurs qui m’ont repris me dépassaient rapidement sans que je puisse me laisser aspirer un instant. Inconvénient : je me suis plus employé que si j’avais pu m’abriter dans un groupe. Avantage : j’ai profité pleinement des “Go Thomassss” et des “Come on Thomassss” (avec 4 S selon la prononciation locale). En arrivant aux 28-30èmes km, le coup de fatigue s’est fait ressentir. Mes pieds sont devenus douloureux à chaque impact et mes mollets durcissaient dangereusement. Les quelques secondes d’avance que j’avais gagné en début de marathon ont commencé à fondre. La tête, elle, a continué à résister, d’autant que si j’étais à la peine, d’autres souffraient plus que moi et que je commençais à reprendre des coureurs. Dans les 2 derniers km, je sens que c’est gagné, je jette mes ultimes forces dans la bataille et j’arrive de nouveau à allonger la foulée. L’arrivée, en plein centre de Rotterdam, est grandiose. Je franchis la ligne en 2h39’22” (moins 10” pour le temps réel). Je bats ainsi mon record pour 57”, bien aidé par une météo quasi idéale et un parcours très roulant.

Un mot sur l’organisation pour finir. Tout a été impeccable, de la prise des dossards, sans attente, jusqu’au massage, suffisamment long et réparateur. Et que dire du public! Je crois n’avoir jamais vu une telle foule (pas même lors du marathon de Paris) et une telle ferveur derrière les coureurs. La promesse du début de course a bien été tenue, “We never walked alone”.

Merci à toute la section pour les nombreux encouragements que j’ai reçu. Merci également au maestro Arnaud, qui fait à chaque fois du sur mesure avec moi et qui me fait profité de ses bonnes idées.

 Marie-Laure, licenciée au CAC, mais sympathisante ASPTT, qui m’accompagnait pour cette course boucle son 1/4 de marathon “au petit trot” selon ses dires, en 51’41”.

Bonne soirée,

Thomas