Comme promis, et même si je n’ai pas complètement repris mes esprits depuis l’arrivée, je vous fais part de plus amples détails sur ce 1er 100km. La météo pour commencer a été très convenable, et beaucoup plus clémente que redouté. Il faisait hier entre 15 et 22 degrés avec un ciel menaçant, sans que nous n’ayons à subir d’averses. Le seul élément défavorable fut le vent qui a soufflé de façon très irrégulière et qui s’est montré gênant essentiellement lors de nos passages à Millau. La 1ère boucle, qui nous a fait passer dans différents villages au coeur des gorges du Tarn, a été très agréable. Les paysages étaient très dépaysants, le public était présent en masse dans les villages et le parcours, sans être tout à fait simple, n’était pas très exigeant. Je suis resté sage tout au long de cette boucle et je passe le marathon en 3h32′. Les ennuis ont vraiment commencé dans la 2ème boucle où le parcours, succession de longues montées et descentes, entrecoupé de faux plats, est devenu beaucoup plus compliqué. On dit souvent qu’un marathon, c’est 30km d’attente et 12km de course. Cela vaut aussi pour un 100km, avec des valeurs différentes. Pour moi, ça a été 60km d’attente, ou presque, et 40km allant du compliqué au très compliqué. Le passage le plus dur s’est situé entre le 60ème et le 80ème, où nous avons enchaîné une montée assez sèche (ressemblant à celle de Médavy mais en plus longue), une descente de 6km vers St Affrique (avec 2 F), avant de faire demi-tour et d’enchaîner longue montée puis descente. Je n’ai à aucun moment pensé à l’éventualité d’abandonner sur cette course, mais au cours de cette portion de 20km, la présence de mon père en vélo fut essentielle et m’a permis de courir du début à la fin. Mon moral était en dent de scie, le fait d’avoir un point de mire et de pouvoir m’abriter du vent a été à ce moment là, extrêmement salutaire. J’ai pensé avoir laissé pas mal d’énergie et de places sur ce passage délicat. Pour autant, je retrouve un regain de forme inespéré puisqu’au 90ème km, un commissaire de course me pointe en 35ème place. Mes jambes deviennent alors un peu plus légères et j’entreprends d’accélérer l’allure pour essayer de rattraper les coureurs qui paraissent accessibles. J’en récupère 4 dans la dernière difficulté menant au viaduc, puis un groupe de 3 dans la descente qui suit. Je n’arrive plus à manger depuis 20km, mais mes jambes répondent encore, et en arrivant sur Millau, je dépasse 2 nouveaux coureurs. Tout le monde puise dans ses dernières énergies, j’ai peur de perdre des places et je continue d’accélérer légèrement. Je rattrape un ultime coureur dans les ultimes hectomètres du parcours et je boucle ce 100km en 9h08’56”, à la 25ème place. Ma fin de course m’a fait croire à une relative fraîcheur. Erreur. Passée l’euphorie du passage sur la ligne d’arrivée, je me sens vidé comme jamais. Impossible pour moi de faire quoi que ce soit. Impossible de manger et de dormir, ce qui fait avec la nuit précédent la course, presque 2 nuits blanches consécutives. La différence la plus notable entre cette course et toutes celles que j’ai pu faire précédemment, c’est qu’elle ne s’arrête pas à la ligne d’arrivée. L’adrénaline qu’elle procure se dissipe lentement et aujourd’hui encore, tout est difficile. Merci encore à tous pour les nombreux messages que j’ai eu avant et après la course. Si j’ai récupéré 2 jambes en état de fonctionner, si le tour n’est pas déjà pris et parce que ces soutiens m’ont fait très plaisir, j’offrirai l’apéro dimanche prochain. D’ici là bonne semaine, Thomas.
Merci Thomas pour l’ apéro !. Ce trophée offert par Marc restera pour toi un beau souvenir de ton premier 100 bornes avec toutes les félicitations de tes copains et amis de l’ ASPTT.
ENCORE bravo a toi pour cette belle perf et place chapeau
nous t avons suivie sur le net accroché a l écran pour voir ou en était notre champion de l ASPTT et qd on a vu le temps et la place que tu avais fait au final on a était” WHOUHAAAAAAAAAAAA la vache lol”
on te souhaite maintenant un repos bien mérité …surtout a tes jambes et tes pieds les pauvres lol
bonne récup thomas et encore chapeau bas M’sieu
“Salut Thomas,
J’ai couru 2 H 40 ce dimanche en forêt, et à l’approche de la “fameuse” barrière en bois, j’avais les mollets en feu. A ce moment là, je me suis dit: Mais comment il a fait Thomas, 9 H 08 !!! Et là davantage encore, j’ai pris conscience de ce que tu avais fait Samedi dernier.
Je pense, je souhaite, que cela t’accompagne toute ta vie, (mais j’en suis certain), parce que c’est GRAND, c’est BEAU ! J’ai eu l’occasion de te le dire, j’en chialais presque…
“Merci pour ces belles émotions”.
Toute mon amitié,
Marc
Quel exploit ! Nous savions Thomas que tu es un coureur d’exception mais, là, franchement, ta performance est époustouflante…Avoir réussi ces premiers 100km en 9H08 ne peut que nous rendre admiratifs. Bravo aussi pour tout le travail de préparation et les longues heures d’entraînement. Nous te souhaitons une prompte récupération et de belles course à venir. Bien à toi. Sabine et Stéphane.
Comment ne pas être admiratifs et fiers de “notre” Thomas…
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> Nous étions à tes côtés pour ce long déplacement: les préparatifs, les instants précédant le départ, le suivi de ta course(surtout pour celui qui pédalait à tes côtés), l’après course…nous les avons vécus en direct.
> Cette aventure (car c’en est une!) commença véritablement en attaquant la seconde boucle de ce parcours si exigeant.
> Le “Causse” se mérite. Il t’a fallu une énergie et une volonté de tous les instants pour vaincre toutes les difficultés qui se présentaient successivement.
> Tu n’as jamais perdu ton allure même sur les pentes de plus en plus raides. Seul ton souffle haletant laissait entendre ta fatigue.
> Tes dix dernières bornes resteront gravées dans notre mémoire tant ta détermination à rattraper les concurrents “à vue” a été impressionnante!
> Le vélo accélérait et tu suivais…jusqu’à boucler l’ultime kilo (en faux plat montant dans les rues de Millau) à 14km/h au compteur!
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> BRAVO THOMAS.
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> Ce fut, pour nous, un moment intense de bonheur partagé!
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> Tes parents.
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super Thomas ce 100 bornes restera gravé au fond de ton ame .Personne ne ressentira ce que tu as vécu calvaire euphorie quimporte ,le résultat de ton combat avec les km est incrusté dans le Cause de Millau ,terre des grands coureurs de fond Ta perf est aussi grande que le Viaduc de Millau maintenant repos et bravo