Les photos et récits de nos courageux marathoniens et marathoniennes.
> > J’ai suivi mon petit bonhomme de chemin, sachant qu’à un moment ce serait très dur. Je m’y étais préparée avec des visualisations,si bien que quand les difficultés sont apparues, je les ai acceptées naturellement, comme si c’était une habitude et non une découverte. Bien sûr j’ai ralenti, parfois marché, quelques pas seulement sinon j’avais l’impression que je ne pourrais plus repartir, tardé un peu plus aux ravitaillements, puis franchi la ligne d’arrivée en me disant que je pouvais faire encore quelques kilomètres ! C’est dans les minutes qui ont suivies que j’ai eu mal partout, mais mal à ne plus pourvoir ni entendre, ni parler, ni réfléchir, ni rester immobile, ni bouger ! Marc et Valérie ont parfaitement pris soin de moi. La douche chaude aussitôt était un bonheur, une délivrance …
> > Les conditions météo ont été exécrables. L’orage de la nuit précédente nous a fait pensé que l’éclaircie du matin se prolongerait le temps de marathon. Mais grande erreur. Après une heure de course, 1ère belle averse, puis vers 2 heures de course la pluie, le vent et même la grêle nous fouettait les cuisses, cela pendant plus d’une heure. Même les spectateurs nombreux au départ sont partis aux abris. L’hélicoptère s’est posé. J’ai fais la deuxième moitié sans personne, sans toujours reconnaitre le paysage tant la grisaille et la pluie bouchaient l’horizon. Il ne me restait plus que ma bulle intérieure, et heureusement qu’elle était déjà bien constituée et solide ! J’imaginais que pendant 4h30, j’aurai des pensées pour les uns ou les autres, mes filles, ma mère, mes amis, mais finalement je suis restée centrée sur chaque instant, surtout après la grêle que mes mollets n’ont pas appréciée.
> > Parfois des coureurs m’encourageaient. Et l’un d’eux après m’avoir dit “continue, vas au bout” s’est effondré sur un banc, tout près d’un ravitaillement. Je n’en veux encore de n’avoir rien pu faire pour lui, pas même lui répondre. J’ai appris que c’est aussi au même endroit que Marc avait abandonné.
> > Je suis fière d’y être arrivé. Enfin ça y est j’ai fais mon 1er marathon pour mes 50 ans et je me rappellerai du temps de chien de cette année 2013 ! Il y a encore 2 ans, je n’aurais jamais soupçonné tout ce que la course à pieds a pu m’apporter.
> > Je pense maintenant que sur un marathon, notre adversaire, c’est nous même. Parfois on se surestime (départ trop rapide malgré les bonnes intentions), parfois on se sous estime, parfois on doute, parfois on se compare aux autres coureurs, parfois on n’accepte pas les facteurs extérieurs, parfois, etc …. Aller au bout est autant le résultat d’un entraînement physique, que le résultat d’un état d’esprit solide et confiant.
> > Je renouvellerai l’expérience, c’est sûr.
Zabeth
Tout d’ abord je voudrais saluer Elisabeth qui a relevé son défi sans se décourager malgré les conditions météo.
Quant à moi, après un départ tranquille pendant un bon kilomètre, je me suis doucement mis en route pour doubler les meneurs d’ allure en 3h45 au km 5, puis rattraper ceux des 3h30 au 10ème que j’ai suivi jusqu’ au 19ème pour les distancer doucement ensuite..
Tout allait très bien pour moi; bonnes sensations, très relâché, plaisir de courir devant un public chaleureux, j’ avais décidé de courir sans me prendre la tête avec le chrono et d ‘y aller aux sensations. Puis vint la première grosse averse lorsque j’ étais au 22ème km. Je sentis tout de suite que quelque chose se déréglait. Arrivé au fameux mur qui était pour moi exactement au 30ème, c’ était du sauve qui peut pour rentrer avec les moyens du bord au port.
J’ avais déjà vécu l’ édition épouvantable de 2003, j’ espère retourner à Vannes avant 2023, puisque là-bas la météo se déchaine tous les dix ans car finalement, je trouve ce parcours superbe pas du tout monotone avec ses changements de terrains.
Un petit coucou aussi à Nicole, qui a bravé avec Sylvie, patiemment les intempéries pour nous encourager.
Thierry
Magnifique parcours que ce marathon de Vannes, avec de très longues portions en bord de mer, sur des chemins parsemés de joncs et autres, avec une mobilisation extraordinaire dans les villages traversés, et une ambiance particulière dans le peloton. On sentait tout de suite que la fameuse distance est à part dans la large panoplie des compétitions sur route. Un mélange de “course contre le chrono” pour certains, et de défi personnel pour tous les autres. 2 objectifs louables qui donnent une alchimie magique comme dirait Nadia.
Ajoutons à cela des conditions météo épouvantables au bout de 2 h de courses, et cela nous donnait une vraie course de “guerriers” comme on les aime, avec des paysages typiquement “bretons”. (horizons bouchés… ciel complètement “plombé” en bord de mer..), Dans le 2° semi, éparpillés comme il se doit après 20 bornes, sans doute aidé par la fatigue qui me gagnait, j’avais un peu l’impression, en bord de mer, d’être au bout du monde… en pleine solitude. C’était… “quelque chose….”. C’est à vivre une fois…. Si l’on fait plus que pester sur le moment, après coup, moi ça me donne des frissons. Des bons, ceux-là….
Parlons-en des frissons justement. Après un très bon départ mais dans la retenue, laissant filer des groupes par sagesse, (ce qui ne m’arrive pas souvent d’ être très sage en course), je pointais au semi en 35/40° place, en 1 H 26, bien dans l’effort, en compagnie de 4/5 concurrents dont un con ! Entre le 19 et le 25° km, je commençais même à reprendre plusieurs coureurs, me rapprochant sensiblement d’Arnaud Bourge, un coureur de Flers excessivement sympa, et extraordinaire de courage ce WE. Et là, très progressivement, mais rapidement, le double effet “kiss cool”. Tout a été très vite. La tempête et une hypoglycémie soudaine – bien que régulièrement ravitaillé mais sans doute trop faiblement compte tenu de ma particularité à bruler les calories plus vite que je ne les avalent – m’ont conjointement amené à connaitre un gd moment de détresse physique et morale. Vaille que vaille, je poursuis, – ai-je le choix ? tout seul sur le bord de mer, un coureur tous les 100 mètres – pendant qq km, jusqu’au prochain ravito, au 33/34° kilo. Je pensais repartir, après un bon ravitaillement, j’étais encore, malgré tout, dans le coup pour finir en moins de 3 heures, même si le moral et le physique en avait pris un coup.
Malheureusement, mon organisme m’a joué un sale tour au ravito, pris soudainement de convulsions incontrôlables et impressionnantes pendant 3 bons quart d’heure ! Clap de fin ! circulez, y’a plus rien à voir.
Dommage, les sensations étaient bonnes, je pense même très bonnes, l’ambiance m’a plu (à part ce con…, si vous le croisez, dites lui de ma part !), l’effort particulier, nécessaire à cette distance, m’a emballé. Je reviendrai assez vite sur la distance, après avoir fait le tour de la question sur ces hypoglycémies récurrentes (déjà au semi de Caen, j’avais connu les mêmes soucis ds les 3/4 derniers kilos.).
en tout cas, je m’étais promis de remercier Benoit, Franck et Thomas, qui, au travers de leurs récits de marathon et autres épreuves au long cours, m’ont donné l’envie de m’aligner à mon tour sur ce type d’épreuve, ça valait, et ça vaut, le coup. Avis aux amateurs, (Cédric, Yannick, Christian…)
Je ne vous ai pas parlé d’Elizabeth, (c’est qd même elle, qui nous a tous emmené là-bas !), elle l’a si bien fait par ailleurs. (voir son commentaire). Je veux simplement vous dire, que lorsque elle est entrée sur le stade, au bout de 4 H 45 de “combat”, j’ai applaudi à l’autre bout du stade. elle n’était pas en état de me voir, ni même de m’entendre, mais tant pis, c’était plus fort que moi, l’émotion m’envahissait. RESPECT ZABETH ! elle aussi, est (presque) prête à repartir sur la distance. Ca m’arrange un peu…..
Bien sûr, merci à ceux qui ont relevé le défi avec nous, ils se reconnaitront comme l’on dit. On a passé un super WE entre amis et passionnés.
Tout ça ne doit pas nous éloigner de l’essentiel, d’autres amis et passionnés de CAP, vivent en ce moment des terribles moments, Zabeth et moi pensons à eux.Marc
En ce qui concerne le duo avec Sylvain j’ai rempli à moitié mon contrat car j’ai craqué au 14 éme kms et la pauvre Valérie a dû continuer toute seule.Lors du relais avec Sylvain , Nicole m’a dit qu’il y avait seulement 3 minutes d’écart, Sylvain l’a donc rattrapé au 23 éme kms mais ils ont marché beaucoup car Valérie s’est blessée, et elle a même abandonné au 30éme je crois.Sylvain a donc continué et le temps de 4h23 est vraiment anecdotique car vu les conditions météorologiques et l’état de Valérie on se moquait de la performance.Ceci dit nous avons passé un excellent week end , dans une super ambiance et avec une bonne convivialité. Ce qui correspond a l’ASPTTEric
“Jolis témoignages de Zabeth et Thierry, mais ce n’est pas une surprise. Merci à ce dernier, et à Sylvie, pour leur extraordinaire disponibilité et gentillesse tout au long de ce WE.
Merci aussi aux nombreux SMS reçus de la part des copains de l’ASPTT suite à ma déception.
Marc
un gd bravo a ts vos commentaires donnent des frissons. Marc, tu peux etre fier de ton epouse et certain qu’on te fait ts confiance pr remettre ca avec succes.
Merci à tous pour les super témoignages de vos courses.
Les conditions météo, c’est vraiment le principal souci de la distance longue. La préparation dure plusieurs semaines, cela prend du temps, de l’énergie et finalement le paramètre le plus important n’est pas maîtrisable. Sur un 10 bornes ou sur un semi, ce n’est pas si grave car on peut trouver les ressources pour aller au bout sans encombre. Par contre, difficile de lutter sur marathon quand en plus, arrivent le mur, la lassitude et la baisse de moral quasi inévitable.
En guise de satisfaction, dites vous que, de toute façon, il y a du plaisir dans la prépa marathon. D’autant que les conditions météo (encore elles!) furent propices à la course à pied. Dites vous également que votre préparation vous servira de toute façon à l’avenir et que pour votre prochaine échéance, vous ne repartirez pas de zéro.
Félicitations à tous donc, celles et ceux pour qui la ligne d’arrivée a été franchie au 42 ème et celles et ceux pour qui la ligne d’arrivée fut un peu avancée.
Thomas
Ces impressions me font encore plus de mal de ne pas pouvoir courir dans cette ambiance. La course à pied, l’entrainement, la souffrance, le club me manquent. Sincères félicitations à tous pour d’une part oser de prendre le départ d’ un marathon et pour certains de le finir malgré des conditions très défavorables. Grande admiration et respect pour Zabeth pour ce challenge réussi. A bientôt avec des tennis au pied.
bravo a tous je suis tjs admiratif des que ça dépasse le semi car moi même je me sens pas capable d aller au dessus donc même si il y a eu des abandons car la météo n était vraiment pas la et il faut aussi que le corps encaisse la distance même si il y a préparation il fait un peu ce qu il veut on ne le métrise pas comme on le voudrait ….et bravo a ceux qui on était au bout ……….mais de tous façon au bout ou pas bravo a tous car faut déjà si lancer …….
et comme dit benoit la course a pied.. le club….. et une grande famille donc je ne pourrai plus me passer
bravo …bravo ….et encore bravo 😉
Tout d’abord bravo à Elisabeth, Thierry et Marc pour leurs commentaires
à la fois inspirés et émouvants. La course à pied est décidément
surprenante et exigeante mais quel sport ! Nous vous souhaitons à tous
les trois mais aussi à Valérie une remise sur pied rapide et la
perspective de belles courses. Sabine et Stéphane